Fragments

 

Fragments. 1

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ME 1895 page 98

Il y a trois choses que je trouve dans la vie de la foi, souvent semée d'épreuves et de labeurs pénibles. En premier lieu, la confiance qu'il n'y a rien qui puisse empêcher Dieu d'accomplir ses desseins. Tout ce que firent les frères de Joseph pour mettre obstacle à l'accomplissement de ses rêves, servit seulement à leur réalisation. Ils le vendent pour qu'il soit emmené en Egypte. L'injuste et méchante accusation portée contre lui, dans la maison de Potiphar, le fait jeter en prison. Là il rencontre l'échanson et le panetier, et le premier devient l'instrument pour l'amener dans la position qui est l'accomplissement de ses songes.

Ensuite, pour nous, la seconde chose est l'obéissance toute simple, qui prend pour sagesse la pensée de Dieu et qui fait sa volonté. Il a, dans ce monde, un sentier pour ses saints; dans ce sentier, ils le trouvent Lui et sa force, bien que peut-être la vie de la foi soit obscure.

Enfin, si nous connaissons le dessein de Dieu, la lumière est dans notre âme. Mais dans le sentier, il nous guidera. Il peut sembler obscur, mais si c'est son sentier, c'est la voie pour arriver à son repos. Un oeil simple qui ne cherche que Christ, voilà le secret qui assure la marche, et qui lui donne de la fermeté comme possédant en nous le secret du Seigneur. Mais quel appel! Nous avons à marcher d'une manière digne de Dieu qui nous a appelés à son propre royaume! Et quelle joie aussi d'être ainsi associés avec lui-même! Or nous savons que son dessein est de glorifier Christ, et c'est ce que nous cherchons, en marchant d'une manière digne de lui et en le servant.

Avez-vous jamais remarqué, en Luc 12, les deux choses que le Seigneur attend de nous? Premièrement, veiller; la récompense, c'est qu'il nous fera asseoir à table dans le ciel, et qu'il nous administrera lui-même la bénédiction. Ensuite, servir en ce qu'il nous donne à faire, et la récompense sera le gouvernement. Mais la première chose est merveilleuse, car elle nous le montre restant pour toujours notre serviteur en amour. Combien il est précieux de le posséder et d'être à lui! Remarquez la marche progressive du Cantique des Cantiques. Premièrement, il est à nous; ensuite, nous sommes à lui, et ensuite: «Je suis à mon Bien-aimé, et son désir se porte vers moi». Cela est merveilleux à dire! Les richesses de l'Ecriture, soit pour la connaissance, soit pour les affections, sont bien au-dessus de nos pensées. Comment s'en étonner, puisqu'elles viennent de Dieu? Mais elles sont toutes à nous. La perfection de notre position est merveilleuse; et je n'en parle pas maintenant en rapport avec la gloire, bien que ce soit vrai, mais moralement. Celui qui nous est donné pour être l'Objet de nos affections, suffit à celles du Père; et l'avoir tel qu'il fut dans son sentier ici-bas est la nourriture de l'âme. L'énergie découle de ce que nous le contemplons là-haut (Philippiens 3); être à sa ressemblance vient de ce que nous nous nourrissons de lui, comme il a marché ici-bas dans son abaissement (Philippiens 2).

ME 1895 page 320

Dans le chapitre 1er de l'évangile de Jean, le Seigneur est révélé comme Parole, comme Dieu, comme avec Dieu, comme lumière, comme vie, comme la Parole faite chair, ayant la gloire d'un fils unique auprès de son père, comme Agneau de Dieu, comme Celui sur lequel le Saint Esprit a pu descendre et qui baptisait du Saint Esprit, comme Fils de Dieu, comme le Messie ou Christ, enfin comme Fils de Dieu et roi d'Israël et comme Fils de l'homme. — En un mot, on peut dire que nous trouvons dans ce chapitre tous ses titres personnels; seulement nous ne trouvons pas ici sa relation avec l'Eglise, ni sa fonction de sacrificateur, mais ce qui tient à sa personne et aux rapports de l'homme avec Dieu dans ce monde.

ME 1895 page 360

Le chrétien doit croître d'après ce qui est révélé en Christ et s'assimiler toujours davantage à son Chef, en usant pour sa propre âme de la vérité et de la charité, les deux choses dont Christ est la parfaite expression. La vérité expose les vraies relations de toutes choses les unes avec les autres en rapport avec le centre de tout, qui est Dieu; l'amour est ce que Dieu est au milieu de tout. Or Christ, comme lumière, met tout précisément à sa place: l'homme, Satan, le péché, la justice, la sainteté, tout, et cela dans tous les détails et en rapport avec Dieu; et il a été l'amour, l'expression de l'amour de Dieu au milieu de tout ce qui existe. Il est ainsi notre modèle, et notre modèle comme celui qui a vaincu et qui est élevé en haut dans le ciel, notre Chef auquel nous sommes unis comme membres de son corps. De ce Chef découle, par le moyen de ses membres, la grâce nécessaire pour accomplir l'oeuvre d'assimilation à lui-même: son corps, bien uni, s'accroît par le mouvement de sa grâce dans chaque membre et s'édifie en amour.

ME 1895 page 380

La parole de Dieu est plus exacte dans ses expressions qu'on ne le pense habituellement, parce que l'expression a sa source dans les choses. Il n'est pas dit que Christ ait aimé le monde: il n'a pas de relation avec le monde mais il est dit que Dieu a tant aimé le monde c'est ce que Dieu est en bonté pour le monde. Il n'est pas dit que Dieu aime l'Eglise: la relation propre de celle-ci comme telle est avec Christ, son Epoux céleste. Le Père nous aime; nous sommes ses chers enfants. Dieu, dans ce caractère, nous aime. — Aussi Jéhovah aime-t-il Israël. — D'un autre côté, toute la tendresse et la fidélité qui se rattachent à la relation dans laquelle Christ se trouve, sont notre partage en lui, ainsi que ce que le nom de Père renferme de son côté aussi.

ME 1895 page 420

L'Eglise est une pâte sans levain (1 Corinthiens 5: 7). Envisagée dans l'Esprit (c'est ainsi qu'il faut l'envisager, car ce n'est que dans l'Esprit qu'elle est une) en tant qu'Eglise, et non sous le rapport des individus qui la composent, l'Eglise est vue de Dieu comme étant devant lui dans sa nouvelle nature en Christ: telle aussi elle devrait être en pratique par la puissance de l'Esprit, malgré l'existence de la chair; elle devrait, par la foi, tenir la chair pour morte, et ne rien admettre dans sa marche qui fût contraire à cet état; elle devrait être une nouvelle pâte, et, par conséquent, se purifier du vieux levain, car elle est sans levain. Telle est la position de l'Eglise devant Dieu: elle devrait donc être un pain sans levain de sincérité et de vérité (1 Corinthiens 5: 8).