La vie

 ME 1895 page 476

 

Il est très intéressant de voir dans l'Ecriture la connexion entre la vie, la parole sanctifiante et la gloire. Rapprochez les passages: «La vérité (la Parole) vous affranchira», et «si le Fils vous affranchit», et cela en contraste avec le fait d'être esclaves du péché; ensuite «sanctifie-les par la vérité: ta parole est la vérité» «je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité», — car l'Esprit prend de ce qui est à Christ et nous l'annonce. Mais cela, c'est la gloire céleste, spécialement celle de sa Personne, la gloire dans laquelle il est entré en suivant le sentier de la vie. C'est pourquoi «nous tous, contemplant, à face découverte, la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit».

Nous voyons aussi cette connexion manifestée particulièrement dans le travail du Seigneur pour l'Eglise, et dans les aspirations du chrétien: en Ephésiens 5, et en Philippiens 3. Dans le premier de ces chapitres, nous lisons que le Seigneur a aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle; qu'il la sanctifie et la purifie par le lavage d'eau par la parole, afin de se la présenter une Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable. Quelqu'un dira peut-être, purifier n'a rien à faire avec la gloire — mais oui, c'est la réalisation dans une vie déjà donnée — et qui spirituellement parlant est Christ — c'est, dis-je, la réalisation de tout ce qui est en Christ ainsi glorifié. Nous sommes transformés à son image; en principe vivant, et la nature est là. C'est réalisé objectivement, et la vie est formée par cela, et tout ce qui y est incompatible est ôté par les communications d'un Christ glorifié à l'âme — nous croissons en toutes choses jusqu'à lui qui est le Chef.

Ensuite vient le changement physique, par la transmutation ou la résurrection, de sorte que le corps aussi soit participant de la vie et de la gloire, selon sa nature (voyez 2 Corinthiens 5; Romains 8: 11). Ainsi en 1 Jean 3, «nous savons que nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. Et celui qui a cette espérance en lui, se purifie, comme lui est pur».

Telle est la course du chrétien (Philippiens 3). Paul voulait connaître la puissance de la résurrection de Christ — y arriver à travers tout — sachant l'excellence de la connaissance de la gloire de Christ, et ayant l'espérance d'être ressuscité d'entre les morts. Il n'avait pas atteint le but, il n'était pas encore arrivé à la perfection, mais, oubliant les choses qui étaient derrière, et tendant avec effort vers celles qui étaient devant, il courait droit au but pour le prix de son appel dans le Christ Jésus, l'appel d'en haut. Lorsque Christ viendra, le corps d'humiliation sera transformé en la conformité de son corps de gloire — mais tout tendait, en celui qui avait été saisi pour cela, vers le résultat de l'appel d'en haut.

C'est là ce qui donne son vrai caractère à toute la vie chrétienne; il découle de ceci, «ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s'en vont et que la vraie lumière luit déjà», et est exprimé avec puissance, en Hébreux 11: 5: «Enoch fut enlevé afin qu'il ne vit pas la mort; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l'avait enlevé; car avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d'avoir plu à Dieu». Il en fut ainsi de Christ, seulement ce fut toujours d'une manière parfaite: «Il a été déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon l'Esprit de sainteté, par la résurrection des morts».

Cela donc est notre vie. Et remarquez le plein et complet développement du caractère, de la marche et de l'esprit du chrétien, comme participant de la nouvelle vie, en Colossiens 3.