Fragments

 

Fragments. 1

ME 1896 page 120. 1

ME 1896 page 140. 1

ME 1896 page 160. 1

ME 1896 page 200. 2

ME 1896 page 280. 2

ME 1896 page 380. 2

ME 1896 page 460. 2

 

ME 1896 page 120

Ce qui caractérise toujours la vie de Christ en nous, c'est que lui-même en est l'objet, lui seul. Christ est personnellement l'objet dont la vie se nourrit, eu égard au fait que c'est en mourant par amour pour nous, que celui qui était capable de le faire, le Fils de Dieu, nous a donné cette vie, à nous, quittes ainsi du péché par l'efficace de cette mort même. Il est tout revêtu à nos yeux de l'amour qu'il nous a montré dans sa mort; nous vivons par la foi au Fils de Dieu qui nous a aimés et s'est donné lui-même pour nous (Galates 2: 20).

ME 1896 page 140

Aussi longtemps que Christ reste assis sur le trône de son Père et que notre vie est cachée avec lui en Dieu, nous subirons la mort, physiquement, selon la sentence de Dieu: l'âme sera séparée du corps mortel. Quand Christ, s'étant levé du trône du Père, reviendra et qu'il exercera sa puissance pour appeler les siens à lui avant de venir exécuter le jugement, la mort n'exercera aucun empire quelconque sur ceux qui vivront encore; ils ne passeront pas par la mort.

ME 1896 page 160

Souvenons-nous que tout notre culte appartient à Dieu, qu'il est l'expression de l'excellence de Christ en nous, et ainsi notre joie, comme par un seul et même esprit, avec Dieu: lui dans le Père, nous en lui, et lui en nous, telle est la chaîne d'union merveilleuse qui existe en grâce aussi bien qu'en gloire. Notre culte est l'expression de ce qui, par Christ, remplit ainsi et réjouit le coeur, comme lui-même prenant place au milieu de nous, dit: «J'annoncerai ton nom à mes frères; je te louerai au milieu de la congrégation» (Psaumes 22: 22; Hébreux 2: 12). Lui certainement est dans la joie, et sait que la rédemption est accomplie. Puissions-nous être d'accord avec notre céleste Guide! Il conduira bien nos louanges et d'une manière agréable au Père.

ME 1896 page 200

L'amour, la justice, la majesté de Dieu furent manifestés là où étaient le péché et la mort. Christ qui n'a pas commis le péché, fait péché pour nous en obéissance parfaite et en amour pour son Père, s'abaissa jusqu'à la mort; et Dieu a été glorifié, et la puissance de Satan dans la mort, détruite; Dieu a été glorifié pleinement dans l'homme selon tout ce qu'Il est, en obéissance, et en amour, là où le péché était entré. Christ a été fait péché, lui qui n'a pas connu le péché; et Dieu a été glorifié en lui, en sa croix, comme ni création, ni innocence n'auraient jamais pu le faire: tout a été là parfum de bonne odeur, et selon tout ce que Dieu était en justice et en amour.

ME 1896 page 280

Ce sera un beau spectacle, comme résultat des voies de Dieu, que de voir toutes choses réunies dans une paix et dans une union parfaites sous l'autorité de l'homme, du second Adam, Fils de Dieu, nous-mêmes étant associés avec lui dans la même gloire, nous-mêmes étant ses compagnons dans sa gloire céleste, comme objets des conseils éternels de Dieu! L'état éternel dans lequel Dieu est tout en tous est encore autre chose. L'administration est le résultat des voies et du gouvernement de Dieu, — l'état éternel, celui de la perfection de sa nature.

ME 1896 page 380

Le premier acte d'Adam, béni en Eden, a été de chercher sa propre volonté (et par cette désobéissance il devint, lui et sa postérité — une postérité semblable à lui, dans ce monde de misère — étranger à Dieu, séparé de lui dans sa condition et sa volonté). Christ, lui, dans ce monde de misère, se dévoua lui-même en amour, pour accomplir la volonté de son Père. Il s'anéantit lui-même. Il vint ici-bas, par un acte de dévouement à son Père, afin que, au prix du sacrifice de lui-même, Dieu fût glorifié. Il était, dans le monde, l'homme obéissant, dont la volonté était de faire celle de son Père, accomplissant le premier grand acte et la source de toute obéissance humaine et, par ce moyen, de la gloire de Dieu.

ME 1896 page 460

Christ ne cherchait rien comme ressource, comme s'il pouvait trouver quelque chose dans l'état du peuple juif qui fût capable de le consoler et de relever son coeur: son affliction était pure et absolument propre à lui, plus profonde, (car qui pouvait la partager?) mais parfaite, étant ressentie de lui seul; ainsi, dans Jean 13, lorsque c'est sur lui-même (car cet évangile laisse de côté le vieux cep, comme rejeté) que la peine doit venir, Jésus ne peut désirer que l'heure de la tentation arrive: il doit craindre, être troublé; c'est pourquoi il a été exaucé. Mais cela se passe entre Dieu et lui seul; aucune autre pensée n'intervient et ne s'interpose pour que Dieu ne soit pas absolument là présent. Hélas! si cela eût été possible, tout était perdu. Non, c'est la soumission absolue de l'homme parfait qui cherche, et cherche uniquement, que le nom de Dieu soit glorifié selon la perfection de Dieu lui-même, qu'il le soit à ses dépens, agissant maintenant, non comme Dieu, qui doit nécessairement en maintenir la gloire, mais se soumettant à tout, se sacrifiant, afin que Dieu glorifie son nom. C'est pourquoi il a été souverainement glorifié comme homme, — glorieux mystère où la gloire de Dieu resplendira aux siècles des siècles.