Fragments

 

Fragments. 1

ME 1898 page 100. 1

ME 1898 page 140. 1

ME 1898 page 260. 2

ME 1898 page 360. 2

ME 1898 page 400. 2

ME 1898 page 460. 3

 

ME 1898 page 100

Dans le dessein d'attirer et de faire marcher nos coeurs et pour nous donner le modèle sur lequel ils doivent se former, le but auquel ils doivent tendre, Dieu nous a donné un objet dans lequel il se manifeste lui-même, et qui, pour lui-même aussi, est l'objet qui fait ses délices. Cet objet est Celui qui se réjouit en nous, Celui duquel la vie, dans le temps où il a ainsi fait les délices de Dieu, nous a été consacrée tout entière, afin que nous connussions l'amour de Dieu le Père et qu'il nous amenât auprès de lui, pour que nous fassions nous-mêmes les délices éternelles de notre Dieu et Père; que nous trouvions aussi en Christ, tout dévoué qu'il nous ait été comme serviteur et humilié ici-bas, l'objet que nos coeurs désirent tenir suprêmement élevé, comme il l'est auprès du Père et par le Père lui-même. Nous avons avec le Père, par sa grâce et par son Esprit, un objet commun.

 ME 1898 page 140

Quel intérêt Christ nous manifeste! Non seulement il accomplit l'oeuvre glorieuse de notre rédemption en se donnant lui-même pour nous, mais il agit continuellement avec un amour et une patience parfaits, pour nous rendre tels qu'il veut nous avoir auprès de lui, propres pour les demeures et les choses divines. Quel caractère aussi que celui de la Parole ainsi envisagée, et quelle grâce dans son emploi! Elle est la communication des choses divines selon leur propre perfection, et maintenant, comme Dieu lui-même est dans la lumière, elle est la révélation de Dieu comme nous le connaissons dans un Christ glorifié, en amour parfait. Elle agit pour nous former aussi d'après cette perfection; et toutefois elle est adressée à nous ici-bas, pour nous faire part de ces choses en introduisant la lumière au milieu des ténèbres, jugeant ainsi nécessairement tout ce qui s'y trouve, mais dans le but de nous purifier en amour.

ME 1898 page 260

Le Saint Esprit est la source de tout, dans l'homme sauvé, et quand l'homme est sauvé, c'est parce que l'Esprit est la source de tout. Le Saint Esprit ne communique pas seulement une nouvelle nature: il nous la donne en relation avec tout un nouvel ordre de choses, avec une nouvelle création, et nous remplit, quant à nos pensées, des choses qui s'y trouvent. C'est pourquoi, bien que nous soyons placés une fois pour toutes dans cette nouvelle création, l'oeuvre du Saint Esprit continue son opération envers nous pour nous communiquer toujours davantage des choses de ce monde nouveau dans lequel il nous a introduits: il prend les choses de Christ et il nous les montre; et tout ce que le Père a, est à Christ.

ME 1898 page 360

Nous trouvons trois grands sujets dans la Bible: la création, maintenant assujettie aux conséquences de la chute; — la loi, qui donnait une règle à l'homme au milieu de cette création, pour voir s'il pouvait y vivre selon Dieu et y être béni, — et le Fils de Dieu.

La création et la loi sont liées au principe de la responsabilité de la créature, et nous trouvons tout ce qui est en rapport avec elles coupable ou corrompu. Le Fils, au contraire, manifestation du Père, l'expression de son amour, l'empreinte de la substance de Dieu, nous apparaît, souffrant en amour, au milieu de cette création déchue et de la contradiction d'un peuple rebelle; accomplissant plus tard, en bénédiction, par sa puissance et par son autorité, tous les conseils de Dieu dans la réunion de toutes choses dans les cieux et sur la terre; ceux-là mêmes qui l'ont haï et rejeté étant forcés de le reconnaître comme le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père; et, enfin, lorsqu'il se sera tout assujetti, remettant le royaume de sa gloire comme Fils de l'homme à Dieu, le Père, afin que Dieu soit tout en tous.

ME 1898 page 400

En Juda, les prophètes, qui rendaient témoignage au milieu d'un ordre de choses que Dieu lui-même avait établi, n'ont point fait de miracles. Ils insistent sur le péché du peuple, et lui rappellent les lois de l'Eternel, ses ordonnances, et la fidélité qui lui était due. Ils proclament la venue du Messie et la bénédiction d'Israël dans les temps à venir; mais le système au milieu duquel ils rendent ce témoignage étant encore reconnu de Dieu, ils ne font pas de miracles.

Elie et Elisée, au contraire, témoins de Dieu au milieu d'un peuple que, selon la grâce, Dieu reconnaît encore pour sien, mais qui, publiquement, a abandonné Dieu et suivi le culte des veaux d'or, donnent des signes éclatants comme preuve de leur mission divine.

Ils font valoir les droits et la puissance de l'Eternel au milieu d'un peuple qui les méconnaît; tandis que les prophètes de Juda, placés au milieu de ceux qui font publiquement profession de reconnaître l'autorité de l'Eternel, insistent sur les conséquences de cette position. Dieu a bien envoyé à Israël, par la bouche de ses prophètes, comme par celles d'Osée et d'Amos, des menaces pareilles à celles adressées à Juda; mais nous ne voyons pas que des miracles aient été faits dans la Judée par les prophètes qui y ont rendu témoignage.

ME 1898 page 460

Satan avait semé dans le coeur de l'homme la défiance à l'égard de Dieu. Si vous faites ce que je vous recommande, avait-il dit, vous serez comme Dieu. Christ est venu pour nous rendre réellement tels; il s'est soumis, lui-même, à toutes les souffrances; il s'est présenté aux pires des pécheurs, en leur disant: Pouvez-vous vous fier à Dieu? Ne dites pas que vous êtes trop mauvais; je suis venu, parce que vous êtes mauvais. Ne dites pas que vous êtes trop misérables; je suis venu, parce que vous êtes misérables. Ne dites pas que le mal est trop grand; il n'y a rien de plus grand que Dieu.

Lorsque cette voix est entendue, nous voyons les pécheurs venir à lui, pleurant — il est tout à fait convenable de pleurer sur ses péchés — mais confiants en cet amour auquel on peut se fier, lorsque le coeur ne sait autrement vers qui se tourner, ni sur quoi s'appuyer.