Les caractéristiques de la cité céleste, la nouvelle Jérusalem

Raphaël G.  -  Traduit de l'arabe

ME 1898 page 245

 

Cette cité permanente, Dieu l'a préparée pour nous. Notre père Abraham autrefois l'a attendue; l'apôtre Paul en parle, et Jean l'a vue descendant sur la terre, et a décrit sa gloire aux églises.

Cette cité diffère de toutes celles que nous avons vues et dont nous avons jamais entendu parler. Toutes les autres sont terrestres; Jérusalem même, comme elle a été ou comme elle sera, n'est qu'un faible type de cette merveilleuse cité. Toutes les cités terrestres sont bâties par les hommes; plusieurs d'entre elles portent le nom de leurs fondateurs; mais il est dit de cette cité dont nous parlons: «de laquelle Dieu est l'architecte et le créateur» (Hébreux 11: 10), et c'est pourquoi elle est appelée: «la cité du Dieu vivant» (Hébreux 12: 22).

Quelques cités terrestres ont des murailles de terre ou de pierres, mais Jean, décrivant sa vision, dit: «Sa muraille était bâtie de jaspe; les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse» (Apocalypse 21: 18-20). Les cités terrestres ont souvent des portes de bois ou de fer, mais dans celle-ci, «les douze portes étaient douze perles, chacune des portes était d'une seule perle;» «et aux portes douze anges» (Apocalypse 21: 12, 21). Les grandes villes ont des rues magnifiques qui doivent être nettoyées chaque jour, mais «la rue de la cité était d'or pur, comme du verre transparent» (Apocalypse 21: 21).

Toutes les cités terrestres ont besoin du soleil pour les éclairer de jour et de la lune la nuit, et aussi de beaucoup de luminaires, et les portes de plusieurs d'entre elles se ferment à de certains moments; mais cette cité «n'a pas besoin du soleil ni de la lune pour l'éclairer; car la gloire de Dieu l'a illuminée, et l'Agneau est sa lampe. Et ses portes ne seront point fermées de jour; car il n'y aura pas de nuit là» (Apocalypse 21: 23-25).

Les grandes villes du monde, comme Londres ou Paris, sont renommées pour le nombre de leurs habitants, qui sont des sujets de différents gouvernements humains, parlent différentes langues, ont tous des corps terrestres, et dont plusieurs sont des gens inconvertis et de méchants hommes. Mais la cité dont Dieu nous parle dans sa Parole est bien au-dessus des fameuses capitales de la terre. On ne peut nombrer ses habitants et tous sont des saints, «rois et sacrificateurs», avec des couronnes d'or et des robes blanches, avec des corps transformés en la conformité du corps de la gloire du Seigneur Jésus (Philippiens 3: 21); et tous parlent une même langue — la céleste — et «il n'entrera dans la cité aucune chose souillée, ni ce qui fait une abomination et un mensonge: mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l'Agneau» (Apocalypse 21: 27).

Quelques grandes cités sont traversées par un fleuve et ont de magnifiques avenues d'arbres; dans la cité céleste il y a: «Un fleuve d'eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l'Agneau. Au milieu de sa rue, et du fleuve, de çà et de là, était l'arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois» (Apocalypse 22: 1, 2).

Dans chaque ville de cette terre, on voit les résultats du péché: la mort, le chagrin, les cris, la douleur et les larmes; mais dans cette sainte cité, il ne se trouvera aucune de ces misères, car elle n'est pas de la terre, mais elle descend du ciel, d'auprès de Dieu, préparée par Dieu, et la bénédiction, la vie et la joie, seront la portion de tous ses habitants, et là toute larme sera essuyée de leurs yeux (Apocalypse 21: 4).

Sur la terre aussi, il n'est point de «cité permanente» et les trésors ne durent pas; car «le monde passe et sa convoitise (1 Jean 2: 17), et ils seront brûlés au feu (2 Pierre 3: 7); mais la cité céleste demeure, et ceux qui y entrent y demeureront à toujours.

Comme elle est glorieuse et merveilleuse la description de cette cité dont nous entendons parler de nos oreilles et que nous voyons de loin avec le télescope de la foi, mais que sans nul doute nous verrons bientôt en réalité de nos yeux: «Le temps est proche» (Apocalypse 1: 3).

Il est grand temps de nous réveiller du sommeil: «Car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru: la nuit est fort avancée, et le jour s'est approché» (Romains 13: 11, 12). La foi sera alors changée en vue et nous serons pour toujours avec le Seigneur. Puissions-nous chercher plus sérieusement «les choses qui sont en haut», afin que notre coeur ne soit pas détourné par les plaisirs éphémères de la terre, car quelque triste ou dur que puisse être notre lot ici-bas, le chemin se terminera et nous amènera à la sainte cité. Abraham, Isaac et Jacob, tous ont confessé «qu'ils étaient étrangers et forains sur la terre», de même que d'autres croyants avant et après eux ont désiré la patrie céleste, se réjouissant par la foi à la pensée de cette cité que Dieu a préparée (Hébreux 11: 16). «Nous n'avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir» (Hébreux 13: 14). Nous oublions souvent cela, mais Dieu est si bon et si fidèle qu'il nous rappelle que: «ce n'est pas ici un lieu de repos» (Michée 2: 10).

Oui, bientôt nous arriverons à cette cité céleste où nous n'aurons plus besoin de «l'armure» (Ephésiens 6: 11). Au lieu du combat et de la peine, nous aurons le repos, et la paix, et la joie du coeur; le voyage sera terminé: les vieilles choses seront passées. «Voici, je fais toutes choses nouvelles». Nous ne serons plus des étrangers, mais à la maison, où il n'y a plus de mort, mais la vie pour jamais, plus de séparation entre ceux qui sont à toujours unis. Au lieu des larmes, la louange, et par-dessus tout la joie d'être pour toujours avec le Seigneur, pour toute l'éternité dans la maison du Père pour le louer et l'adorer. Que Dieu nous accorde de tenir ferme ces précieuses promesses par la foi, la patience et la prière.