Quand tu passes par des jours d'épreuve, demeure en la présence de Celui qui est le Dieu de toute consolation, et qui ne permettra pas que tu sois tenté au-delà de tes forces. Tu trouveras que l'affliction qu'il t'envoie est dans ses mains un moyen de te faire connaître davantage son coeur plein de sympathie — son coeur qui agit toujours en amour — et tu auras plus de grâces à Lui rendre pour les mauvais jours que pour les bons.
Mais si tu traverses des jours de repos, alors demeure encore plus particulièrement en la présence du Seigneur. Ces jours-là sont des jours de danger, parce que c'est alors que s'introduisent si facilement dans le coeur la nonchalance et l'indifférence, et que, la vie étant facile et douce, les choses de ce monde prennent bien vite de l'attrait et de l'intérêt.
La vraie
signification de l'effusion du sang de Christ, c'est la perfection absolue de
la nature divine en rapport avec le péché. Il abolit le péché, ne laisse
actuellement ni tache, ni souillure, et déclare la sainteté divine qui est unie
à l'amour parfait. Dans l'effusion du sang, Dieu agit selon la perfection de sa
nature qui est amour, mais il maintient ce qui y est nécessairement lié, savoir
la sainteté, et cela au prix de l'absolu dévouement de Christ à cette sainteté
et à Dieu. Dans l'effusion du sang la déité est parfaitement, pleinement révélée; elle ne l'est réellement nulle autre part que là;
je ne parle pas de ce que Dieu est dans sa propre nature, mais de la
manifestation de Lui-même.
Quant à cette
manifestation, la croix de Christ est le centre de toute gloire:
«Le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en Lui».
1862
En présence des bénédictions que Dieu nous accorde comme à ses serviteurs, désirons qu'elles produisent en nous l'humilité, en nous approchant de Celui qui les donne, de qui procède tout don excellent et qui seul fait une oeuvre réelle. Je sens constamment le besoin de veiller à ce que l'oeuvre ne m'éloigne pas de Dieu. On se contente de voir les choses aller bien, et l'on oublie de dépendre de Lui; la communion s'interrompt; la conscience perd sa spiritualité, en admettant qu'elle en ait, et l'on ne juge pas tout selon la présence de Dieu. On ne s'en aperçoit pas au moment même, mais quand la communion se rétablit, on ne tarde pas à sentir la différence; seulement Dieu reste toujours fidèle et bon.
Que Dieu vous garde, et moi aussi, et tous les siens, bien près de Lui, de Lui, source de joie et de force, dont la présence est notre sûreté.