ME 1906 page 60 : Poget-Junod L.
ME 1906 page 80 : Porret-Bolens L.
ME 1906 page 100 : Poget-Junod L.
Source de lumière et de vie,
Source de grâce pour la foi,
Repos, bonheur, paix infinie,
Nous les avons trouvés en Toi.
Source d'amour, toujours nouvelle,
Qui jaillit pour nous du saint lieu,
De ta plénitude éternelle,
Tu nous remplis, source de Dieu.
Heureux celui qui, près du fleuve,
Comme un arbre par Toi planté,
Prend racine et croit et s'abreuve
De ses eaux, dans l'éternité!
Il porte son fruit et prospère;
Son feuillage verdit toujours.
Heureux celui qui, sur la terre,
Boit à la source de l'amour!
Oh! quel bonheur de te connaître!
Jamais tu ne saurais changer,
Mon Sauveur, mon Ami, mon Maître,
Toi, le fidèle et bon Berger.
Jamais je n'aurai de disette,
Car ton coeur veille à mes besoins!
Que craindrais-je sous ta houlette,
Quand je songe à tes tendres soins?
Au sein de l'obscure vallée
Tu veux rester auprès de moi
Aussi mon âme est consolée
En se trouvant tout près de Toi.
Tu m'environnes de tes grâces,
A chaque pas dans le chemin;
Je marche en paix, suivant tes traces,
Soutenu par ta bonne main.
Tu me conduis dans la lumière,
Vers la gloire et par ton amour
Je désire, sous ta bannière,
Te servir jusqu'à ton retour.
Bientôt, dans la maison du Père,
Nous te verrons, céleste Agneau,
Toi, la gloire du sanctuaire,
Toi, puissant vainqueur du tombeau.
Oh! quel bonheur de te connaître!
Jamais tu ne saurais changer,
Mon Sauveur, mon Ami, mon Maître,
Toi, le fidèle et bon Berger.
Que deviendrait, en sa faiblesse,
Ton racheté,
S'il ne pouvait, dans la détresse,
Etre abrité
Par ton amour toujours fidèle,
Dieu de bonté,
Et vivre à l'ombre de ton aile
En sûreté.
Etranger, forain sur la terre,
Il ne craint pas:
Le Dieu d'amour et de lumière
Conduit ses pas.
Et ta merveilleuse présence,
O cher Sauveur!
Le console quand la souffrance
Etreint son coeur.
S'il traverse les eaux profondes,
c'est
avec Toi.
La douce paix dont tu l'inondes
Soutient sa foi.
Quels transports quand, auprès du Père,
Il te verra
Face à face, et dans la lumière
T'adorera!
Puissant Sauveur, source de vie,
Lorsque je fuyais loin de Toi,
J'entendis la voix qui convie
Le pécheur aux noces du Roi.
Dès lors, en paix devant ta face,
Par ton sang précieux lavé,
Je te célèbre pour la grâce
Ineffable qui m'a sauvé!
Dans ce temps sombre et difficile,
Pour soutenir ma faible foi
Et me conduire au sûr asile,
Bon Berger, tu veilles sur moi.
Lorsqu'ici-bas le mal progresse,
A la veille de ton retour,
Je te bénis pour la tendresse
Des soins constants de ton amour.
Bientôt, dans la maison du Père,
Tu recevras ton racheté,
Pour y sonder le grand mystère
De ta grâce et de ta bonté.
Alors, aux parvis magnifiques,
Avec les saints, ton cher troupeau,
J'exalterai dans mes cantiques
Toutes les gloires de l'Agneau!