«Comme il est Lui, nous sommes nous aussi, dans ce monde» (1 Jean 4: 17)

 ME 1906 page 398

 

La mort de Christ a mis fin pour la foi à l'existence du vieil homme — à la chair, à la vie du premier Adam — dans laquelle nous étions responsables devant Dieu, et dont Christ a pris la place pour nous en grâce. Notre position devant Dieu n'est plus dans la chair; elle est en Christ. Christ, comme homme, a pris une place toute nouvelle, à laquelle Adam, ni dans son état d'innocence, ni après la chute, n'avait rien à voir (car «la plus belle robe» ne faisait pas du tout partie du premier héritage du fils prodigue; c'était une chose toute nouvelle possédée par le Père). Christ a pris cette place, résultat de son oeuvre accomplie pour nous à la croix, par laquelle il a ôté nos péchés et pleinement glorifié Dieu. Il a pris cette place en justice, et l'homme, en Lui, a obtenu une nouvelle position en justice devant Dieu. Quand il est vivifié, il l'est de la vie dans laquelle le second Adam, Christ, vit, et se soumettant à la justice de Dieu (car il reconnaît qu'il est entièrement perdu quant au premier Adam et au vieil homme, et reçoit humblement cette vérité solennelle démontrée et apprise à la croix), il est scellé du Saint Esprit, il vit uni au Seigneur, «un seul esprit», il est «un homme en Christ»; il n'est pas dans la chair ou dans le premier Adam. Tout cela a pris fin pour lui à la croix où Christ, ayant porté sa responsabilité, est mort au péché une fois pour toutes; et il vit à Dieu par notre Seigneur Jésus Christ. Il appartient à une nouvelle création, possédant la vie du Chef de cette création comme sa vie.

Quel changement complet et merveilleux! L'état et la position du premier Adam (responsable pour ses péchés) sont changés en ceux de Christ qui, ayant subi toute la conséquence de cette responsabilité à sa place, lui a donné (dans la puissance de cette vie, nouvelle pour nous, dans laquelle il est ressuscité d'entre les morts) une place en Lui et avec Lui, tel qu'il est maintenant, comme homme devant Dieu. Et si nous sommes en Christ, le droit et les privilèges de Christ sont notre droit et nos privilèges. L'homme en Christ a Christ pour titre et a droit à tout ce dont Christ jouit. Il a droit à des joies et à des gloires qu'aucun entendement humain ne peut comprendre, qu'aucune langue humaine ne peut exprimer, et qu'il n'appartient pas à l'homme de communiquer dans la sphère de nos capacités humaines. Ce sont des choses qui appartiennent à une autre sphère.

Devant Dieu, nous sommes «des hommes en Christ» — position bénie; nous avons la perfection là où elle nous est nécessaire, et quant à notre position devant les hommes, nous avons, non seulement Christ en nous comme vie, mais aussi la puissance de Christ, là où nous en avons besoin pratiquement, au milieu de la faiblesse et de l'imperfection d'ici-bas. Cette puissance repose sur nous pour notre marche et notre service devant les hommes. La première de ces choses, Christ en nous, est le fondement de toute notre marche, mais ne suffit pas quand il s'agit de puissance. Cette dernière s'obtient quand nous marchons dans une dépendance journalière, petits et humiliés à nos propres yeux, afin que Christ puisse être glorifié et la chair annulée pratiquement.