Lettres de Darby J.N.

 

Lettres de Darby J.N. 1

Lettre de J.N.D. no 348 – ME 1907 page 198. 1

Lettre de J.N.D. no 349 – ME 1907 page 278. 2

Lettre de J.N.D. no 350 – ME 1907 page 297. 3

Lettre de J.N.D. no 351 – ME 1907 page 338. 5

Lettre de J.N.D. no 352 – ME 1907 page 473. 6

Lettre de J.N.D. no 353 – ME 1907 page 474. 7

 

Lettre de J.N.D. no 348 – ME 1907 page 198

à Mr C.

Londres, fin janvier 1881

Bien cher frère,

Je vous remercie de votre lettre. Tout cela m'intéresse beaucoup. L. F. m'a aussi écrit de la Haute-Loire sur l'issue de ce mouvement de division dont vous parlez. Il parait, Dieu en soit béni, que cela s'éteint. Souvent, un peu de patience pour laisser Dieu agir est le vrai remède (tout en jugeant tout mal manifesté), spécialement quand le mal gît plutôt dans l'état général. Puis, il faut chercher, en nourrissant les âmes de Christ, à élever leur ton spirituel. Au reste, il faut toujours regarder plus loin que ce pauvre monde. Nous devrions être un témoignage de Dieu ici-bas, et il faut bien s'en souvenir. «Vous êtes mes témoins», dit Jéhovah d'Israël, et, à bien plus forte raison, les chrétiens, qui sont appelés le sel de la terre, la lumière du monde. Je le cherche, je le demande à Dieu, et qu'il maintienne son témoignage dans sa pureté. Je crois qu'il le fera; mais pour cela il faut que nous vivions près de Lui en Esprit, comme Lui vivait auprès de son Père, un avec Lui: ainsi, tout ce qu'il disait et faisait n'était que l'expression de ce que le Père était. C'est ce que nous devrions être pour Christ, mais pour cela il faut que notre coeur soit avec Lui en haut.

La première chose, c'est la communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ, car là est la puissance directe de la vie, mais on se trompe en supposant que les choses célestes ne nous sont pas révélées. «Ce que l'oeil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au coeur de l'homme… Dieu nous l'a révélé par son Esprit». «Nous avons reçu, non l'esprit du monde, mais l'Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous sont gratuitement données de Dieu». Et tout en nous donnant de la force ici-bas et nous détachant des choses qui se voient, cela nous habitue à vivre dans les choses qui seront notre portion éternelle. On se sert souvent du Sauveur dans sa grâce, si adaptée à nos besoins, et qui coule si librement vers nous, qui pense à nous, à toutes nos difficultés, à toutes nos faiblesses; et l'on a bien raison. Il nous fait traverser en paix et en sûreté un monde de chagrins et de dangers, mais c'est autre chose d'avoir le coeur élevé au-dessus du monde, tout en le traversant, le coeur attaché à Lui dans le ciel, en sorte que ce qui remplit le coeur maintenant est aussi l'objet de notre espérance. C'est ce que je cherche et demande à Dieu pour les chrétiens comme pour moi-même. Mais il faut Christ pour la traversée du désert; il faut savoir compter sur sa fidélité dans toutes les circonstances et s'attendre à Lui.

J'ai été tout à fait bas quant à mon corps, en sorte que je ne savais si je me remettrais. Bien que mes poumons fussent atteints, ce n'était pas une maladie; mais un grand excès de travail et une grave chute que j'ai faite en voyage ont épuisé mes forces. J'ai quatre-vingts ans depuis près de trois mois. J'étais réveillé par des palpitations de coeur qui m'empêchaient toute la nuit de m'étendre dans mon lit. Maintenant j'ai passé deux nuits sans m'asseoir. Je suis beaucoup mieux. J'ai été heureux, et j'ai reconnu la fidélité absolue de Dieu et qu'il faisait bien. Puis j'allais vers Christ; je ne désirais rien d'autre. Maintenant, quoique je n'aie pas recommencé à prêcher, j'ai assisté au culte et, dans mon cabinet, je travaille presque comme de coutume.

Il y a un désir général pour la Parole, et ici les réunions sont très fréquentées.

Saluez affectueusement les frères. Que Dieu les garde tous bien près de Lui. C'est là notre portion éternelle, et cela tient la conscience en éveil. «La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse».

Votre affectionné frère en Christ.

Lettre de J.N.D. no 349 – ME 1907 page 278

à Mr J.B.

Lausanne, 9 juin 1842

Cher frère,

Je bénis Dieu de ce qu'il vous a avertis de l'intention des ministres Wesleyens de venir exercer leur ministère au milieu de vous. Je leur ai fait votre commission. J'ai écrit à M. C. et à M. R., leurs deux ministres, pour leur communiquer votre désir qu'ils ne vinssent pas. M. a porté mes billets. M. C. était à la maison. Il a lu le sien et a répondu que M. R. était absent et que, quand il serait de retour, ils verraient ce qu'il y aurait à faire; en sorte que, s'ils se décident à aller à vous, ils le feront pleinement avertis de votre désir qu'ils ne viennent pas. Je crois aussi que notre Dieu, fidèle et bon, vous a conduit dans cette démarche. Ils sont maintenant sans excuse s'ils persistent dans leur dessein.

Je vous conseille aussi, au nom du Seigneur, de rester fermes par sa grâce, et s'ils persistent, de ne pas les admettre du tout. Leur doctrine est connue. Tout ce qu'ils cherchent, c'est d'être admis, d'avoir un pied à terre quelque part. Si on leur donne la parole, ils ne diront probablement au commencement que des choses très générales qui paraîtront assez bonnes à ceux qui ne les connaissent pas, et peu à peu ils introduiront leurs vues fausses et formeront un système très étroit et très mauvais. Ils ne continuent pas même de prêcher dans un endroit s'ils ne peuvent enregistrer quelques personnes dans leur système, et ils ne manquent pas de ruse. Je vous conseille, s'ils viennent, d'user de toute douceur, de ne pas entrer en controverse, mais de ne pas les admettre à parler plus ou moins. Au reste, je ne doute pas qu'en priant Dieu vous ne soyez conduit. La curiosité est toujours charnelle. Leur doctrine est connue, et les recevoir et les entendre n'est que se plonger dans la controverse et la misère. Le chemin de la fidélité est toujours simple et toujours béni. Priez beaucoup le Seigneur pour qu'il vous garde de ce mal et de tout autre, et cherchez cette connaissance de la Parole qui, par la grâce, vous mettra à l'abri de ceux qui cherchent par de douces paroles à entraîner les simples. Soyez, dit l'apôtre, simples en ce qui concerne le mal et prudents en ce qui concerne le bien. Je me réjouis de la bénédiction dont vous jouissez, comme si c'était la mienne.

Chers frères, appuyez-vous sur Dieu et sur cette promesse que là où deux ou trois sont réunis ensemble, Jésus sera au milieu d'eux, et, cherchant sa présence dans l'humilité, vous la trouverez. J'espère que vous continuez à vous réunir le dimanche, à rompre le pain ensemble, en cherchant la face du Seigneur. Vous serez ainsi affermis dans vos voies, et vous ferez l'expérience que sa fidélité dépasse notre attente. Ce sera pour moi une grande joie de venir vous voir tous. La maladie seule m'en a empêché quand nos frères sont allés vous voir, mais Dieu a tout dirigé.

J'ai évité exprès d'entrer moi-même dans la controverse, espérant que Dieu vous gardera dans la simplicité si vous avez des difficultés et s'ils persévèrent à vous troubler. Par la bonté de Dieu, nous ne manquerons pas à vous aider sans délai pour repousser leur doctrine, mais comptez plutôt sur Dieu, et il vous garantira complètement; j'en ai la certitude.

Ne pensez pas que ce que je vous dis, d'être fermes avec les Wesleyens, soit de l'aigreur contre eux; mais plus je les ai vus et connus, plus aussi j'ai vu quelle était la marche de la foi et de la fidélité, et que leur doctrine et leur pratique sont un grand mal. En général, dans ce pays, ils n'ont pas fait de très grands efforts, seulement ils rassemblent quelques âmes dans la plupart des localités. Saluez tous les frères. Que Dieu vous garde dans sa douce paix et près de Lui.

Votre frère dans l'affection cordiale de Christ.

Lettre de J.N.D. no 350 – ME 1907 page 297

à Mr J.B.

1862

Cher frère,

Votre expérience n'a rien d'étonnant, car vous avez la tendance de rentrer en vous-même et, votre conscience y est réellement engagée. Il ne paraît pas, d'après ce que vous me dites, que vous ayez été profondément travaillé, avant d'être amené à la foi. En pareil cas, il faut faire ses expériences après. Moi, j'ai été travaillé jusqu'au fond de mon âme avant d'avoir une trace de paix, et ce n'est qu'après six ou sept ans que j'ai été affranchi. Or, quand on ne fait pas l'expérience de ce qu'on est avant (et le cas est très fréquent), c'est après, qu'il faut faire ce retour sur soi-même, et s'il y a eu de la négligence dans la marche, Satan en profite pour mettre tout en doute. Sous son influence on se demande si l'on ne s'est pas trompé; il suggère l'idée, qu'on a commis le péché contre le Saint Esprit, expérience très commune, quoique la pensée ne soit pas dans la Parole. Mais ce qu'on trouve toujours en pareil cas, c'est qu'on n'a pas cessé de lier l'état de son âme à la question de l'acceptation. Or quiconque fait cela est sous la loi, et quiconque est sous la loi ne se croit pas déjà perdu. On peut accepter cela comme une vérité et en rapport avec sa culpabilité, mais être coupable c'est avoir mérité la condamnation, en sorte qu'on craint la condamnation, ce qui est autre chose que de se croire déjà perdu. Quand on lie son état à la question d'acceptation, on pense qu'un meilleur état nous ferait sortir de difficulté. La loi suppose toujours la possibilité d'un état qui donnerait la paix, d'un état de solvabilité. Or il n'existe pas de solvabilité comme état. Si l'on est déjà perdu, la question n'est plus à résoudre. Cet état peut se prolonger, parce que, si l'on n'est pas dans la présence de Dieu, on n'arrive pas franchement et réellement à la conscience de son état; et il le faut pour avoir une paix solide, car aucun état actuel ni espéré n'est la justice de Dieu.

Quand cette oeuvre est complète, on cesse de regarder à soi-même, non pour cultiver la piété et marcher dans la communion, mais pour résoudre la question si nous sommes dans la faveur de Dieu. Nous sommes agréables dans le Bien-aimé, justice de Dieu en lui; il comparaît en la présence de Dieu pour nous; nous avons la conscience de notre relation; nous crions: «Abba, père», dans la même relation que Christ avec Dieu, dans la même faveur divine. Nous cherchons à nous tenir près de Dieu, notre Père; nous cherchons à ne pas contrister le Saint Esprit, à plaire à Christ, à ne pas lui déplaire, mais dans la relation et la faveur dans laquelle nous sommes, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés.

Les affections se rapportent à la relation, non pas notre jugement de la relation aux affections. Cela est bon pour la loi. Elle dit: «Tu aimeras» et non: «Dieu a tant aimé». Nous sommes consommés dans l'amour, en demeurant en Lui, et nous l'aimons (non pas: nous devrions l'aimer), parce qu'Il nous a aimés le premier. L'amour pour un supérieur consiste dans un profond sentiment de son amour qui attache le coeur à lui et nous fait sentir combien peu nous l'aimons (si un devoir s'y rattache) comme nous devrions l'aimer. On se nourrit de Christ; on se juge en tout ce qui ne lui plaît pas, mais parce qu'on se doit à lui et qu'on voudrait se devoir à lui seul. Sauf ce jugement de soi-même, et la vigilance toujours nécessaire, on pense à Lui, non pas à soi. On peut écarter ce qui est mauvais en se jugeant; on fait des progrès en pensant à lui; on a la conscience que rien ne nous sépare de lui, de l'amour de Dieu en lui.

Je tire la juste et sainte conclusion (Romains 5) que si je suis réconcilié, je serai sauvé par sa vie, et même «nous nous glorifions en Dieu». Mais si je dis: Dieu est pour moi, rien ne me séparera de son amour pleinement manifesté en Christ; j'y suis. Quel bonheur! C'est la joie présente qui sera aussi notre joie éternelle.

Qu'on exerce toute diligence, toute vigilance, qu'on veille et qu'on prie pour ne pas être trompé par l'Ennemi, c'est ce qu'il faut. On en a d'autant plus besoin, si l'on s'est éloigné de Dieu, pour se retremper dans son amour. Mais, quand on en a fini avec soi-même, comme n'ayant aucun bien en soi, on ne l'y cherche plus. Seulement il faut en venir là. Alors, par la croix de Christ, on sait qu'on en a fini avec le péché dans la chair, car c'est là qu'on a été condamné et jugé tout entier. Alors on pense à l'amour et à Dieu, au lieu de penser à soi; on se nourrit du pain descendu du ciel; on s'attache à Christ; on sent qu'Il est précieux et qu'il est le tout de nos âmes. Mais, je le répète, c'est ce qui est en Lui qui nous occupe, non pas ce qui est en nous. Cela vaut mieux.

Paix vous soit, cher frère. Cherchez sa face diligemment, mais commencez par la confiance en Lui. Il en est digne. Tel qu'il est, on pourrait avoir cette confiance, même si l'on était la femme de mauvaise vie.

Votre affectionné frère.

Lettre de J.N.D. no 351 – ME 1907 page 338

à Mr J.B.

Londres, juillet? 1862

Bien-aimé frère,

Je suis bien heureux qu'au moins vous soyez encouragé. Se juger soi-même est souvent nécessaire et utile, mais quand cela produit de la méfiance, c'est un mal. L'esprit du légalisme s'y trouve. On juge du coeur de Dieu, d'après ce qu'on trouve dans le nôtre; triste moyen de le connaître, si nous en avons le désir. La loi dit: «Aimez», et cette exigence est juste; mais l'Evangile, Christ lui-même, dit: «Dieu a tant aimé». C'est de là que découle la nouvelle nature et la puissance pour vaincre le péché. Exiger l'amour, ne fait pas aimer; exiger la sainteté, ne rend pas saint. Mais aussi, le fait que nous avons une nouvelle nature ne donne pas la liberté — le désir de la sainteté, oui; mais non la force, ni la liberté.

La rédemption nous donne la liberté, premièrement en nous plaçant devant Dieu, justifiés et rendus agréables dans le Bien-aimé; la conscience est purifiée et l'on reconnaît l'amour qui est en Dieu. Ensuite, la question de la domination du péché surgit, et si nous ne sommes pas au clair quant à la rédemption, la liberté dans l'âme est perdue. C'est ce qui reste encore à résoudre en partie dans votre âme. Vous parlez d'en avoir fini pratiquement avec soi-même, et de se tenir pour mort. Mais c'est par cette dernière vérité qu'il faut commencer, et cela, en tant que crucifié avec Christ. Vous êtes morts, dit Dieu (Colossiens 3), et la foi reçoit cette vérité. L'expérience qui précède ce moment, n'est que le moyen de nous faire découvrir qu'on ne réussit pas à se délivrer ni à mourir.

Il faut faire son compte qu'on est mort. L'expérience est utile, pour nous faire sentir le besoin d'un libérateur et notre propre faiblesse. Quand on en a fait la découverte, on comprend que Dieu, en envoyant son Fils, a condamné le péché dans la chair. Il n'y a aucune acceptation du péché dans la chair; on comprend qu'il a été condamné, mais dans la croix de Christ; la chose a été réglée par cette grâce souveraine; le péché qui nous tourmentait a été jugé, puis, comme il a été jugé dans la croix de Christ, nous avons le droit de nous tenir pour morts. La pratique vient après cela. Dieu dit: «Vous êtes morts, crucifiés avec Christ». Je l'accepte, bien convaincu qu'il n'existe pas de bien en moi, et je fais mon compte que je suis mort.

Après cela, je porte, plus ou moins fidèlement, dans mon corps, la mort du Seigneur Jésus; mais c'est une conséquence, conséquence très importante, car notre communion en dépend. Mais, de plus, il est important de regarder constamment vers Jésus et vers l'amour du Père, parce que cela encourage. Il y a une bonté positive en lui; une force aussi, qu'il exerce en notre faveur; mais, en regardant vers lui, on est illuminé. Ce n'est pas seulement que notre état s'améliore, mais la grâce qui est en Lui, au-dessus de tout ce que nous sommes, se révèle au coeur. Nous, savons où est la force, et quelle est la grâce sur laquelle nous pouvons compter. Si vous êtes tenté, éprouvé, regardez tout droit à lui; vous vous habituerez peu à peu à croire à sa bonté, bien qu'il faille la retrouver constamment. Mais le regard porté vers lui, le fait connaître au coeur. Regarder à lui, nous délivre de nous-mêmes, exclut la pensée du moi, et nous sanctifie bien davantage, d'une manière pratique.

Dites à notre cher frère B. que j'ai commencé à lui répondre. Il recevra ma lettre avec une partie de Marc 14, que j'espère écrire avant mon départ. Saluez aussi bien cordialement les frères. Je pense partir d'ici pour Liverpool lundi, et le 11, pour les Etats-Unis. Que Dieu garde nos chers frères de la Suisse, leur fasse faire des progrès continuels et les détache toujours davantage de ce pauvre monde.

Votre affectionné frère.

Lettre de J.N.D. no 352 – ME 1907 page 473

à Mr J.B.

Dublin, 19 décembre 1877

Bien cher frère,

Mon absence de Londres m'a empêché d'y recevoir personnellement votre fils, mais j'ai écrit à une soeur qui prend soin de mon logement de lui donner un lit; je lui ai aussi envoyé une lettre d'introduction pour deux frères qui demeurent dans le même square que moi afin qu'ils l'assistent en quoi que ce soit. Je ne sais s'il parle l'anglais, mais j'espère qu'il trouvera quelqu'un qui parle français. J'ai envoyé aussi une lettre à un très bon frère à Melbourne qui lui sera utile en tout, selon son pouvoir, et aujourd'hui, au reçu de votre lettre, j'ai écrit à un frère à Adélaïde pour lui indiquer son nom… Que Dieu garde votre fils.

J'espère, cher frère, que vous jouissez de la pleine et sainte liberté de Christ. Saluez affectueusement tous les frères. J'espère, si Dieu le permet, me rendre en Suisse l'été prochain. Toutefois, je me fais vieux; chose bienheureuse et qui réjouit le coeur de penser qu'on est près de la maison, et qu'on sent davantage à mesure qu'on s'en approche, que c'est le chez-soi.

Votre affectionné en Christ.

Lettre de J.N.D. no 353 – ME 1907 page 474

à Mr J. B.

Londres, 14 février 1878

Bien aimé frère,

Il y a deux questions dans votre lettre, auxquelles j'aurais déjà dû répondre.

Premièrement, si un frère excommunié par une assemblée, et qui demeure ailleurs, cherche à être réintégré, c'est bien à l'assemblée du lieu où il cherche sa réintégration à juger de son état au moment où il fait sa demande. C'est naturellement dans ce lieu-là que cet état se manifestera; mais il convient, comme vous le dites, que l'assemblée où il cherche à être admis, se mette en communication avec celle d'où il a été exclu. Celle-ci peut avoir connaissance de bien des choses qui devraient être mises en règle et que l'autre ignore. Puis la communauté d'intérêts et l'unité de l'Esprit sont maintenus par ce moyen.

Quant à la seconde question: L'empire romain à venir, pourrait être en possession des contrées dont vous parlez, au moins du pays du roi du Midi, tandis que le roi du Nord ne les possède pas, à ce que je vois; mais le corps de l'empire romain se trouve à l'ouest de l'Europe. La Palestine sera le centre du conflit. Il y aura Gog d'un côté, et la Bête de l'autre…

Cher frère, restez attaché à Christ, notre justice aussi bien que notre vie. Il a fait la paix pour nous. Soumis à lui et prenant son joug, le coeur est en paix, aussi bien que la conscience.

Saluez nus les frères. Bien à la hâte.

Votre affectionné en Lui.