Romains 8: 1-14 (Prod'hom F.)

Extrait d'une lettre

ME 1908 page 319

 

… Vous savez, cher frère, que les onze premiers versets du chapitre 8 de l'épître aux Romains ne distinguent pas la personne du Saint Esprit de la nouvelle vie en nous, vie qui est le fruit de cet Esprit. Le chrétien est né d'eau (la Parole) et de l'Esprit (Jean 3).

A la fin du chapitre 7, nous trouvons la nouvelle vie sans que l'Esprit soit mentionné; et, dans ce cas, la puissance est absente. Le chapitre 8 introduit la présence et l'action de l'Esprit comme puissance de la nouvelle vie. Seulement, dans les onze premiers versets, l'état d'âme produit par la présence et l'action du Saint Esprit ne forme qu'un seul tout avec ce dernier. Cet ensemble est un état. La personne du Saint Esprit, distincte de cet état, ne nous est présentée que depuis le verset 12.

L'état dont je parle est désigné de diverses manières, aux versets 2, 5, 6, 9, 10 et 11. Il pourrait sembler étrange qu'au verset 9, les mots «Si, du moins, l'Esprit de Dieu habite en vous», ne désignent que cet état. C'est le cas, cependant. Il est produit par l'Esprit; il est en contraste avec l'état de l'homme dans la chair. Ce nouvel état c'est Christ, au verset 9, en sorte que c'est «l'Esprit de Christ», et si quelqu'un n'est pas dans cet état, il n'est pas de Christ.

Ce même état est appelé au verset 10: «Christ en vous», et: «L'Esprit est vie». Or cet état n'est pas inerte. De là, l'expression: «Le corps est bien mort à cause du péché». Ce qui est appelé «ce corps de mort», au chapitre 7, l'ensemble de ce qui constitue la chair ou le vieil homme est tenu pour mort à cause du péché qui le caractérise et laissé sous cette sentence par le nouvel homme, et Christ étant en nous, par l'Esprit, la puissance de la vie, le résultat en est la justice pratique.

Au verset 11, la conséquence de ce nouvel état, celui de la vivification de nos âmes, c'est que nos corps mortels seront nécessairement vivifiés «à cause de son Esprit qui habite en nous», car, comme il est dit autre part: «Comme il est, Lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde» (1 Jean 4: 17). Chose grande et précieuse, notre nouvel état est une garantie de la vivification de nos corps mortels.