ME 1910
La joie et la paix ne sont pas
le résultat de la vie de Christ en nous, mais de la connaissance de l'amour de
Dieu et du don de Christ.
Je dois avoir un désir: celui de plaire à Christ
ici-bas, de marcher comme Lui a marché.
La femme syrophénicienne parvient, à travers tous les
obstacles, jusqu'au coeur de Dieu, — et ce coeur est tout entier à sa disposition.
Notre conversation est dans les cieux; nos coeurs, toute notre vie, tous nos intérêts devraient y
être.
Dans l'évangile de Jean, Jésus ne nous est pas seulement
présenté comme le Fils de Dieu, mais comme Dieu le Fils.
C'est mon objet qui détermine mon caractère. Si c'est
l'argent, je suis un avare; si c'est la puissance, je suis un ambitieux; si ce
sont les livres, je suis un littérateur; si c'est Christ, je suis un chrétien.
Enfin Dieu a la satisfaction d'entendre un homme
dire, en entrant dans le monde: «Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta
volonté».
En vertu du sacrifice de Christ et de sa séance à la droite
de Dieu, nous avons la liberté d'entrer dans le sanctuaire. Là le Seigneur se
montre sous un double caractère: comme Souverain Sacrificateur pour
intercéder, comme Souverain Pasteur pour secourir ceux qui sont tentés.
Quand tout, dans la Victime, est éprouvé par le feu de
l'autel, il ne monte à Dieu qu'un parfum de bonne odeur.
Pour le chrétien, la seule chose, dans ce monde, qui
ne soit pas certaine, c'est la mort.
L'Eglise sera «sans ride»… une éternelle jeunesse.
Quel bonheur de revenir avec Celui qui vient en jugement,
mais en jugement de délivrance pour Israël!
Pour nous, la vie se trouve en dehors du monde.
Christ nous a ouvert un crédit illimité auprès du Père.
La vie était cachée; elle a été manifestée; elle a été
communiquée.
Nous oublions facilement dix mille grâces, en présence d'une
seule privation insignifiante.
La croix nous dit ce que le péché est pour Dieu, le jugement
l'apprendra au monde.
Quand Dieu vit tout ce qu'il avait fait après la création,
cela était très bon et il se reposa, mais il n'est pas question de joie; tandis
qu'il y a de la joie dans le ciel pour un pécheur qui se repent.
Comment sonder tout ce qu'il y a dans les quelques mots
prononcés par notre Sauveur sur la croix?
L'étendue de sa miséricorde: «Père, pardonne-leur, car ils
ne savent ce qu'ils font».
L'abîme de ses souffrances: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m'as-tu abandonné?»
La puissance de sa grâce: «Aujourd'hui tu seras avec moi
dans le paradis».
La perfection de son oeuvre:
«C'est accompli».
La tendresse de son coeur: «Femme,
voilà ton fils».
Sa complète soumission: «J'ai soif».
L'infini de son amour dans tout ce qu'exprimait sa divine
personne à la croix.
Prenons garde de ne pas corriger la chair par la chair.
La vérité est la pensée de Dieu sur toutes choses, mais elle est spécialement la manifestation de tout le caractère de Dieu en Christ, et de notre propre caractère en tant que mis en relation avec Dieu, par Christ.